La Salvador School façon « Dirt Track »
Nombre de pilotes de MotoGP, de TT, de Supermotard d’hier et d’aujourd’hui posent leurs roues sur ces drôles de circuits sablonneux… Pour mieux comprendre les raisons direction Mâcon et la Salvador School pour quelques tours de Dirt Track. Reportage.
Le stage peut être donné en français, anglais ou italien.
Un ovale sablonneux du côté de Mâcon, une palissade en bois délimitant la piste, le tout sous un ciel bleu azur… le décor est planté pour une session de Dirt Track avec la Salvador School.
Ici pas besoin de venir avec sa machine (même si ces dernières sont autorisées) l’école de pilotage met à disposition des stagiaires des Husqvarna 450 FS de location flambantes, auquel le frein avant a été démonté histoire de ne pas être tenter de prendre les freins et de faire connaissance plus qu’il ne faut avec le sol.
Au goût du jour
Marquez ou encore Rossi, Rossi ou encore Marquez (c’est comme vous voulez) ont clairement remis au goût du jour cette discipline que Rainey, Spencer ou Roberts affectionnaient tout particulièrement… et pour cause. Que vous cherchiez à vous améliorer en Vitesse, en Tout-terrain ou en Supermotard cet anneau est l’une des clefs pour descendre votre grille des temps, gagner en confiance ou encore décoder les limites de l’adhérence… normal me direz-vous puisque cette dernière est clairement des plus précaires.
Accélérer tôt, jeter la moto en courbe, transfert de masse, contre-braquage, finesse de l’accélération, du freinage tout est condensé dans ces quatre courbes et deux lignes droites. Ça laisse de quoi réfléchir…
Ici pour rouler et prendre du plaisir pas besoin d’investir et de succomber à la course à l’armement de nombre de disciplines : une vieille meule avec des pneus de « récupe » sera amplement suffisante pour faire des ronds… ou plutôt des ovales limitant l’investissement sans pour autant bouder le plaisir.
Le monde du flou
Moi qui pensais que les disciplines avec gommards à crampons étaient quelque peu aléatoires « adhérencement parlant »… j’étais loin du compte à côté de ce que propose le Dirt. Pour faire simple : ça glisse, c’est flou, c’est casse-gueule mais c’est aussi une exceptionnelle école pour progresser et voir jusqu’où on peut aller et sur ce point Gilles Salvador nous prouve qu’on peut aller loin, très loin même en gardant les deux roues au sol.
Une semelle en fer au pied gauche, un coup de gâchette progressif mais incisif le renard de Belfort n’a rien perdu avec le temps et enchaîne les tours à fond de trois avant de mettre le mono en glisse. Impressionnant.
La recette est simple, il suffit d’avoir un gros cœur, de charger l’avant, de pencher la moto et d’accélérer… et à le voir évoluer ça ne paraît pas bien compliqué avant d’avoir essayé…
Les stagiaires s’y essaient à leur tour avec plus ou moins de résultat sur une piste de plus en plus sèche gagnant encore un peu plus en instabilité. Pertes d’équilibre sans gravité, bras crispé, les tours s’enchainent par petit groupe pour ne rien négliger côté sécurité.
Un conseil sur la position pour l’un, une remarque sur l’onctuosité des gazs pour un autre, une recommandation sur les trajectoires pour un troisième ou sur les appuis, les instructions sont comme d’habitude à la Salvador School personnalisées pour permettre de progresser à son rythme…
Pose déjeuner (repas inclus dans le stage), remise en état de la piste et il est temps de repartir à l’assaut de l’ovale pour encore quatre heures de roulage… amplement assez pour être rassasié jusqu’au prochain rendez-vous fixé en juin prochain.
Bilan
Économique financièrement, généreux en sensations, le Dirt Track est une excellente école pour progresser dans une multitude de disciplines. On aime sa facilité d’accès, les conseils du roi de la dérive, la bonne ambiance de ses stages et sa disponibilité omniprésente sans oublier les sensations immédiates dès que l’on passe la 2…
À faire sans attendre !
Source : Caradisiac